l’assurance santé fait, par définition, partie des assurances de personnes. Une assurance santé a
pour but de préserver l’assuré contre les risques
liés à la maladie ou, plus précisément,
contre tous les événements entraînant une
intervention médicale (l’acte médical peut
être appelé non seulement par une pathologie ou par le
développement d’une maladie, mais aussi suite à un
dommage corporel, entraîné par un accident par exemple).
Dans
le cas où une intervention médicale est nécessaire
(qu’il s’agisse d’un acte médical ou d
‘une simple consultation), les dépenses de santé
liées à cette intervention (règlement des soins
effectués, règlement des honoraires du médecin,
etc.) sont partagées entre le patient et le système de
protection sociale, c’est-à-dire la Sécurité
Sociale.
Cependant, la Sécurité Sociale (qui est, au sens large, une forme d’assurance santé obligatoire)
n’a pas la capacité économique (les
problèmes financiers que la France rencontre actuellement avec
le système de protection sociale en matière de
santé le montrent bien) de prendre en charge, et donc de
rembourser à chaque individu, l’intégralité
des coûts liés à leur consommation personnelle en
matière de soins médicaux.
Par
conséquent, sauf cas particuliers, dans toute intervention
médicale (consultation ou soins), la Sécurité
Sociale ne prend en charge qu’un certain pourcentage des frais
médicaux (le pourcentage de prise en charge par la
Sécurité Sociale pouvant varier significativement
d’une branche à l’autre de la médecine).
L’assurance santé a
été mise en place afin de permettre aux personnes de
souscrire un contrat qui leur remboursera la part des frais de soins
non prise en charge par la Sécurité Sociale. L’assurance santé a
donc pour vocation, comme son nom l’indique, d’assurer les
personnes contre les conséquences économiques d’un
état de santé qui nécessite des soins.
Comme nous l’avons vu, l’assurance santé vise, par définition,
à prémunir les assurés des conséquences
économiques liées à la réalisation
d’un risque entraînant un acte ou une intervention
médicale.
Une définition « technique » de l’assurance santé pourrait être la suivante :
« L’assurance santé est
un système économique par lequel un ou plusieurs
assureurs garantissent – après signature d’un
contrat d’assurance (appelé « contrat d’assurance santé »)
engageant le ou les assureurs avec un souscripteur, et selon les
conditions figurant au contrat – un ou plusieurs assurés
contre les conséquences financières
entraînées suite à la réalisation d’un
événement dommageable ayant porté atteinte
à l’intégrité physique (ou parfois
psychologique) dudit ou desdits assurés, et nécessitant
une intervention d’ordre médical pour tenter de
rétablir le ou les sinistrés dans la situation où
ils se trouvaient avant la survenance du sinistre ».
De cette définition de l’assurance santé, nous pouvons retenir plusieurs choses :
1) L’assurance santé protège
financièrement des risques affectant la personne de
l’assuré (et portant donc atteinte à sa
santé) et non des risques pouvant affecter ses biens
(d’autres assurances sont mises en place pour cela, comme
l’assurance Multi Risques Habitation (MRH) ou l’assurance
automobile, par exemple),
2) L’assurance santé ne
protège que des conséquences économiques
engendrées par la survenance d’un sinistre (maladie ou
accident) entraînant des soins, et ne peut en aucun cas
dédommager l’assuré en compensation de
préjudices d’un autre ordre subis par lui
(préjudice économique, préjudice moral,
notamment). Cela signifie qu’il n’est pas du ressort de
l’assurance santé de
verser une indemnité à un assuré qui aurait
été, par exemple, victime d’une erreur
médicale, en réparation du préjudice
économique et/ou moral qu’il a subi du fait de cette
erreur de diagnostic ou de traitement thérapeutique. Par contre,
l’assurance santé pourra
(selon les clauses figurant dans le contrat) prendre en charge les
frais médicaux engendrés par les interventions
médicales ultérieures, nécessaires pour tenter de
réparer les conséquences de cette erreur médicale
sur l’état de santé du patient.
3) Comme dans tout contrat d’assurance, il convient de bien distinguer, en assurance santé, le souscripteur de l’assuré. Le souscripteur d’un contrat d’assurance santé est
la personne qui signe le contrat et qui s’engage donc à
verser à l’assureur la prime ou la cotisation.
L’assuré sera en revanche la personne qui, en tant que
« consommateur » d’un soin garanti par le contrat,
bénéficiera de la prestation de l’assureur . Il est
donc tout à fait possible, surtout dans le domaine de l’assurance santé,
qu’il y ait un seul souscripteur et plusieurs assurés
(appelés et désignés comme «
bénéficiaires » du contrat). Tel est le cas
lorsqu’une personne (l’assuré social) souscrit
à une mutuelle santé et que les conditions
générales et/ou particulières du contrat
prévoient la couverture santé de ses ayants-droit (son
conjoint, ses enfants...).
4) L’assurance santé ne rembourse, par définition,
les frais médicaux que dans les cas mentionnés et dans
les limites fixées au contrat. Cela signifie qu’il
convient de bien cerner les besoins en matière de couverture
santé des bénéficiaires du contrat , afin
d’optimiser les chances de trouver une offre d’assurance santé qui
propose des conditions contractuelles satisfaisantes. Le rôle de
l’assureur ou de son intermédiaire (courtier ou
agent général) est alors de sélectionner et de
proposer la solution d’assurance la mieux adaptée,
en fonction du budget que s’alloue le futur souscripteur.